Trek des 3 cols ou le Three Passes Trek au Népal. Ce trek qui sort des sentiers battus et qui emprunte des chemins peu fréquentés. Je vous raconte cette aventure !
Dans cet article je vais vous partager cette super aventure qu’a été le Trek des 3 cols dans le sens des aiguilles d’une montre. Un long article, jour après jour, qui j’espère, vous donnera envie de suivre ces sentiers.
Tout savoir sur ce trek
- 1 Tout savoir sur ce trek
- 2 Comment préparer le Trek des 3 cols ?
- 3 Dans quel sens faire ce trek ?
- 4 Quel budget pour le Trek des 3 Cols ?
- 5 Quel équipement prévoir pour le trek ?
- 6 Map du Trek des 3 Cols
- 7 Arriver à Lukla
- 8 Jour 1 – Lukla vers Monjo
- 9 Jour 2 – Monjo vers Namche
- 10 Jour 3 – Namche vers Thame
- 11 Jour 4 – Thame
- 12 Jour 5 – Thame vers Lungden
- 13 Jour 6 – Renjo la Pass
- 14 Jour 7 – Gokyo
- 15 Jour 8 – Gokyo Ri vers Dragnag (Thagnak)
- 16 Jour 9 – Cho la Pass
- 17 Jour 10 – Gorak shep
- 18 Jour 11 – Kala Patthar et EBC
- 19 Jour 12 – Lobuche
- 20 Jour 13 – Tengboche
- 21 Jour 14 – Namche
- 22 Jour 15 – Surke
- 23 Jour 15 – Surke vers Tham Dada puis Salleri
- 24 Jour 15 – Salleri vers Katmandou
- 25 Conclusion sur le Trek des 3 cols
Comment préparer le Trek des 3 cols ?
Le Visa
Pour commencer, il va vous falloir un visa. Je vous explique comment avoir son Visa pour le Népal, dans un petit article dédié, c’est le visa le plus simple et rapide que j’ai jamais vu !
Prendre ses permis ou ticket de parc national en avance ?
Aucune inquiétude, vous pourrez les acheter sur place. Il y’a des checkpoint où ils les vendent.
Avoir un guide… ou pas.
Il y a 2 camps : ceux qui prennent un guide et/ou porteur (Sherpas) et ceux qui partent solo. Je suis plutôt de la team solo pour diverses raisons (autonomie, liberté dans le timing, ne pas se sentir responsable de quelqu’un, etc.), mais les deux se valent. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises situations.
Aujourd’hui, il y’a de nouvelles règles sur les guides obligatoires au Népal. Mais le Trek des 3 Cols et l’EBC Trek sont dispensés d’obligation de guide.
Pour avoir un guide, de nombreuses agences en proposent. Elles conseillent fortement d’avoir un guide ET un porteur, car les guides-porteurs ne seraient pas très expérimentés.
J’ai donc pris un billet direction Katmandou (du 2 au 26 mars) !
Dans quel sens faire ce trek ?
La majorité des personnes le fera dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’est en effet plus facile car la montée des cols est « douce » et la descente raide. Dans l’autre sens, celui que l’on a choisis, c’est plus complexe car on se prend de gros dénivelés en montant et des plus petits en descendant de l’autre coté des cols.
Ca permet aussi d’avoir de magnifique paysage en passant le col (dans l’autre sens, vous avez le paysage dans le dos).
Quel budget pour le Trek des 3 Cols ?
Pour comprendre mon budget, voici comment j’ai voyagé : nous étions 2, sans guide, sans porteur, dormis en lodge tous les soirs et repas matin, généralement sandwich le midi et repas le soir.
Plus on monte en altitude plus les prix augmentent (car les frais des porteurs augmentent également).
- Prix du billet d’avion Katmandou / Lukla : 190$
- Lodges : entre 12 à 20€ la nuit
Pensez à négocier la nuit en leur disant que vous mangez sur place. La nuit passe de 4€ à 0€. - Repas : 3€
C’est un peu les seules dépenses… il faut donc compter en moyenne 15€ par jour sur le trek.
À ça vous ajouterez surement des cartes wifi à 4€ les 24h et une semi douche chaude à 3€
Quel équipement prévoir pour le trek ?
Pour éviter d’agrandir cet article déjà très long, j’ai décidé de dédier un article à l’équipement nécessaire pour le Trek des 3 Cols.
Map du Trek des 3 Cols
Arriver à Lukla
Avant d’attaquer mon récit sur ce trek, je suis obligé de faire un petit arrêt sur l’arrivée en avion à Lukla.
Pensez à prendre les premiers vols au départ de Katmandou (6 ou 7h du matin). Si vous attendez les derniers vols (9h) les conditions météo deviendront mauvaises et votre vol aura de grande chances d’être annulé. C’est ce qui nous est arrivé.
L’avion se prend au terminal au Domestic Terminal (dans l’aéroport de Katmandou).
L’aéroport de Lukla est réputé comme étant le plus dangereux du monde car il ne mesure que… 500m. Pour dire… la pente est inclinée à 12° ce qui permet d’aider les avions arrivant à freiner et à ceux qui décollent de prendre de la vitesse… Il enregistre un crash d’avion tous les 2 ans…
Vous avez différentes compagnies d’avions : Yeti Air (la plus connue), Summit Air, Sita Air, Tara Air…
Le sais-tu : les locaux payent 90$ moins cher le billet mais ont du mal à en avoir car ils sont réservés à prix fort aux touristes…
Le trajet
On monte à bord d’un petit avion de 12 places où l’on est tellement proche que l’on peut taper sur l’épaule du pilote pour le féliciter.
Le voyage se passe plutôt bien (30 mn) avec quelques belles turbulences vers la fin quand même ! Ce qui fait le plus peur, je pense, c’est toute cette adrénaline ajoutée à ce qu’on lit sur internet sur Lukla qui nous stress.
Essayez de vous mettre à gauche à l’aller (le paysage sera dingue).
Jour 1 – Lukla vers Monjo
Lukla : 2850 m
Monjo : 2835 m
500 D+ / 400 D-
Il est 9h30, à Lukla, on refait nos sacs en fonction de la température et de nos besoins pour la journée. À côté de nous, un groupe de Sherpas s’empile sur le dos 3 sacs chacun de la taille de nos propres sac… j’ai un petit sourire… je regarde autour de moi… et je me dis que ça y est, qu’on y est vraiment !
On décide de rejoindre Monjo qui est l’un des derniers villages avant la montée sur Namche Bazar. Chemin assez facile, ça monte, ça descend, on découvre le paysage montagneux de la région avec une vue dégagée sur des kilomètres.
On rejoint Monjo en 4h assez facilement, ce qui est très bien pour entrainer les jambes (demain ça sera une autre histoire).
On s’arrête au Summit Hotel qui est super sympa (500 rs la nuit) avec… une douche chaude gratuite ET dans la chambre ! C’est un luxe que nous ne reverrons plus jusqu’à notre retour à Katmandou (voir Paris) !
On se balade le soir dans le village jusqu’à un temple, où l’on est invité à partager une Sherpa Stew, du thé et des gâteaux. Une dame nous explique qu’on est au premier soir de 4 jours de festivités.
Jour 2 – Monjo vers Namche
Monjo : 2835 m
Namche : 3440 m
675 D+ / 110 D-
La nuit a été fraiche, entre 10 et 15°, mais pas suffisamment pour sortir le duvet. Les lodges donnent des couvertures.
9h15, on entame la montée vers Namche Bazar. On enchaîne les petits villages et les ponts suspendus plus haut les uns que les autres. On croise des boeufs, des mules, qui approvisionnent les villages et Namche.
Namche
L’arrivée à Namche se fait en 1h30, assez vite mais ça grimpe pas mal déjà. Les jambes commencent à s’habituer.
Namche Bazar, perchée au bord de la falaise, est une petite ville où l’on aime se perdre dans les ruelles pavées et qui est un gros carrefour de randonneurs, alpiniste et Sherpas. Je m’attendais à plus de monde, une ville fourmillant de monde avec qui pouvoir discuter de montagne. Mais nous sommes au début de la saison (qui commence dans 10 jours) et nous sommes pratiquement les seuls…
C’est aussi ici que l’on peut faire ses (derniers) achats : duvet, doudoune, gants, bâtons, barres de céréales, etc.
On passe le reste de l’après-midi a déambuler dans ses ruelles étroites plongées dans la brume. En haut de Namche, on surplombe ce village qui a une atmosphère assez mystique en cette fin de journée.
Jour 3 – Namche vers Thame
Namche : 3440m
Thame : 3820 m
520 d+ / 170 D-
Le réveil est bon, pas de gros mal de crâne en vue, on décide de monter sur Thame malgré nos 1400 m de dénivelé positif en 2 jours (sachant que c’est 500 par jour recommandé…).
Il fait beau, le sentier longe la montagne, la vue est magnifique… que demander de plus ? On s’arrête à Thamo une bonne heure pour que le mal de crâne de Léo passe. De mon côté, rien à signaler (mais ça va pas durer…). On se prend un grand thermos de thé au lait à côté du monastère.
Thame
Le chemin jusqu’à Thame est relativement facile même si on se perd un peu du côté de Samde… sauf si déboucher dans le village à travers les bussions et les bouses est normal…
L’arrivée à Thame par le grand pont suspendu est un bon soulagement. Le mal de crâne de Léo semble doucement disparaitre, la journée se termine bien.
L’arrivée dans le village vers 15h est assez impressionnante, car Thame est sur un plateau au creux des montagnes, le soleil tape, en même temps il fait doux et de la neige persiste dans les coins d’ombre.
Le village
Thame ressemble aux petits villages que l’on a croisés jusqu’à maintenant, avec ces petits champs de terre entourés de murs de pierres avec des maisons par-ci par-là, assez étendu.
Le Sun-Shine sera notre point de chute pour 2 nuits. On décide de se poser là le temps de s’acclimater à l’altitude. Ce lodge est géré par l’adorable Nema (Nima) et sa femme. Il s’occupe de vous avec un bébé dans le dos. C’était le meilleur spot de tout le trek.
Internet difficile, pas de chauffage à part le poêle au milieu de la pièce, alimenté en bois et bouse de vache.
Attention, vous n’aurez plus de magasin jusqu’à la fin… donc prévoyez bien avant de partir de Namche.
Jour 4 – Thame
Thame : 3800 m
Sale nuit… mal de tête de l’enfer… réveillé à 5h par une douleur au crâne qui me donne envie de me trépaner avec ma lampe de poche… J’avale du Diamox et de l’Aspirine… je mange difficilement mon porridge au petit-déjeuner… on est censé partir à 11h pour grimper le Sunder Peak à 600m de dénivelé, sur lequel est construit un joli monastère… je me force à partir et au bout de 15 mn… plus rien !
La douleur disparait aussi vite qu’elle est venue !
On se monte donc cette petite montagne avec un joli dénivelé de 600 m quand même, avec la neige qui tombe arrivé en haut ! On fait une pause, on sort le saucisson, les suisses sont ravis !
Jour 5 – Thame vers Lungden
Thame : 3800 m
Lungden : 4360 m
580 D+
Le premier col se rapproche. Renjo La Pass… L’appréhension aussi… on a 1000 m à gravir dans la matinée. Mais ça, ça sera demain.
En attendant, on doit rejoindre le petit « village » de Lundgen (il doit y avoir 3 maisons) à 10 km de Thame pour y passer la nuit. Le chemin longe la rivière Bhote Koshi, qui nous fait passer par des petits villages de maisons en pierre qui se sont pour beaucoup effondrées durant le tremblement de terre de 2015.
Nema
Nema nous accompagne, il doit aller voir son oncle qui possède le lodge où l’on va et il porte un des sacs des suisses jusqu’en haut de Renjo la Pass. Sympa le mec !
Il est très bavard ! Il a 30 ans, il est marrant. Il nous raconte qu’aujourd’hui il porte un pull moche parce que sa femme l’a obligé vu le froid qu’il fait dehors.
Il nous fait jouer à un jeu qui consiste à envoyer des cailloux sur un gros rocher en face et les cailloux doivent s’arrêter sur le rocher. Autant vous dire qu’on envoie une centaine de cailloux pour peu de résultat. Ça l’amuse beaucoup en tout cas.
Il commence à faire froid quand on arrive à Lungden, la neige se met à tomber…
Les lodges
L’ambiance des lodges est toujours la même, concentré dans la pièce principale autour du poêle, ça discute, ça joue aux cartes, les rares randonneurs et guides (généralement 3 ou 4 avec nous) mangent et se réchauffent, puis vient le tour des porteurs qui mangent après (assez bizarre). J’ai l’impression que les guides prennent un certain plaisir à créer une hiérarchie presque gênante avec les porteurs.
On se couche dans une chambre froide, on sort le duvet ce coup ci.
Durant la basse saison, il y a peu de locaux dans les villages. Ils préfèrent être plus bas ou à Katmandou (surtout peur ceux ayant un lodge). Vous aurez par contre toujours un lodge d’ouvert. Le lodge ouvert durant la basse saison change chaque année, pour faire tourner le business.
Jour 6 – Renjo la Pass
Lungden : 4360 m
Renjo : 5360 m
Gokyo : 4750 m
1000 D+ / 590 D-
Le réveil
Aujourd’hui, on attaque d’entrée la partie la plus complexe du Trek es 3 Cols… Renjo La Pass à 5300 m !
En vrai je l’appréhende un peu, car on doit faire 1000 m ce matin et dans la chambre, l’eau des gourdes a gelé, je pense qu’il fait – 10 / -15° (on apprendra plus tard qu’il faisait beaucoup plus froid).
Entre excitation et envie de rester là à élever des yacks, ce réveil est un peu spécial.
Il est 5h30, on prend notre petit déjeuner, on s’équipe et on s’élance vers ce premier col.
Ca ne fait pas 30 mn qu’on a commencé, que j’ai une douleur atroce dans les doigts… comme des aiguilles… ils sont en train de geler ! Les 3 phalanges de tous mes doigts (sauf les pouces) sont bleus !
C’est la galère… je fous mes mains dans le froc, sous les bras, le ventre, tout ce que je peux… j’aurai volontiers pissé dessus si j’avais eu envie.
J’apprends plus tard qu’il ne faisait pas -15° mais -35° et que j’aurais dû mettre tout de suite mes gants les plus chauds…
Le souci de la marche avec les bâtons, c’est que le sang circule moins bien dans les extrémités.
Après 5mn d’effort (et d’insultes envers moi-même), ça semble s’améliorer. Bref, l’ascension vers Renjo continue.
L’ascension
L’ascension jusqu’au Renjo la Pass est relativement simple, jusqu’au dernier tronçon (quand on est au pied de la montagne). Le manque d’oxygène se fait sentir. C’est assez drôle la sensation d’épuisement alors qu’on sent que physiquement, les jambes et le corps suivent.
Jusqu’ici, le terrain n’est pas trop accidenté, heureusement qu’il a neigé cette nuit pour voir où l’on va (un guide est passé avec 2 allemands 1h plus tôt). C’est la technique qu’on a utilisé n’ayant pas de guide : suivre les traces.
On passe à côté de petits plans d’eau, on suit un semblant de sentier jusqu’au pied du dernier tronçon, la vue est dégagée sur la vallée qu’on a traversée. L’oxygène est de plus en plus manquante (on doit en avoir que 50%).
Arrivé au dernier plan d’eau, il reste 200 m à gravir, qui seront les plus hard ! On va pas se mentir, les bâtons n’empêchent de m’effondrer sous mon propre poids tous les 10 pas !
Je me chantonne une comptine (« un éléphant qui se balançait… ») qu’on a (trop) chanté à mon filleul il y’a quelques jours. Elle m’aide à garder mon souffle et mon rythme. Après quelques vertiges et un épuisement complet… la vue en haut du col est merveilleuse !
Gokyo se découvre derrière le lac d’un bleu fou !
Un petit sandwich, un peu de saucisson, des petites miettes jetées aux drôles d’oiseau qui nous attendaient et on descend vers Gokyo.
Gokyo
La descente est longue (2h) et on se perd un peu sur le glacier à la recherche d’un chemin.
On arrive enfin à Gokyo, où l’on est un peu seul. Dans le refuge (Cho-Oyu, face au lac), on doit être 5 ou 6. On décide d’y rester 2 nuits pour souffler un peu et aller se balader dans le coin.
Pour la douche chaude… on repassera. C’est beaucoup d’émotion pour pas grand chose, on lutte à avoir un jet relativement puissant, mais bon, ça fait quand même un peu de bien !
Wifi : le wifi est disponible en achetant des petites cartes auprès du refuge.
Jour 7 – Gokyo
Gokyo : 4750 m
Pas de réveil, pour une fois ! On a dû se coucher à 21h30 et réveillé à 9h ! Le tour du cadran !
Pour notre journée de repos, on va se balader un peu voir les lacs. On part sur « 2nd Lake », qui d’après le gérant du refuge, serait le plus sympa. Ce n’est qu’à 20 mn à pied du lodge et effectivement, il est bien sympa.
Dans ce silence, on entend la glace, à la surface du lac, craquer.
L’après-midi ça sera sieste et bouquin.
Jour 8 – Gokyo Ri vers Dragnag (Thagnak)
Gokyo : 4750 m
Gokyo Ri : 5350 m
Dragnag : 4700 m
600 D+ / 600 D-
C’est reparti pour un réveil à 6h ! Planning du jour : ascension du Gokyo Ri.
Le Gokyo Ri est une montagne qui domine toute la région (« Ri » veut dire « sommet » en Tibétains) et avec une vue folle à 360° sur le lac, Gokyo et le glacier.
Hormis la vue, monter la haut permet de s’acclimater aux prochains cols (le sommet du Gokyo Ri est à 5350 m), car on va commencer à bien grimper jusqu’au Camp de Base de l’Everest.
La montée se fait assez facilement maintenant qu’on a passé Renjo. Le sommet donne vraiment une vue dingue sur le lac ! Ça vaut clairement le coup.
On est seul, pas un bruit… rien. Tellement agréable !
On rentre manger au lodge et on entame la drôle de traversée du glacier. Avant de partir, la patronne du lodge nous offre des Snickers.
Seuls ceux qui ont fait le Trek des 3 Cols (Three Passes Trek) ou le trek de l’EBC comprennent ce que signifie le Snickers !
Le glacier
Un long glacier que l’on traverse en largeur pour rejoindre le « village » de 4 maisons de Thagnak. Le glacier est recouvert de pierres et donne l’impression d’un paysage lunaire. On découvre par ci par la quelques petits lacs et ou crevasse qui nous laisse apercevoir l’épaisseur transparente de la glace. Ça a été un vrai bon moment.
On arrive au village en fin de journée, il commence à neiger, à faire froid et la brume tombe donnant un côté très mystérieux à cet endroit.
Le Khumbila Lodge (400 Rs la nuit en négociant un peu) sera le plus gros que nous ayons fait, on est étrangement 30 ce soir ! C’est 10 fois plus que dans les précédents !
Chaque groupe est avec son guide, il n’y a pas trop d’échange entre les groupes, ça fait un peu usine mais ça fait une ambiance agréable quand même.
Ça permet aussi de voir la différence entre les groupes qui interagissent avec leur guide et porteur et ceux qui restent entre eux les laissant de côté…
Jour 9 – Cho la Pass
Dragnag : 4700 m
Cho la pass : 5370 m
Dzongla (Zanlhag) : 4830 m
670 D+ / 540 D-
Ce col là est bien plus sympa, il se fait en 2 étapes : ça grimpe, c’est plat et ça re-grimpe.
Température extérieure -15° / -20°, donc pas bêtes 2 fois, je mets les gros gants !
Étape une
Le premier tronçon se fait assez facilement en 1h30 en prenant son temps. On monte le long et sur la rivière gelée. On entend l’eau couler sous nos pieds.
On s’arrête sur la partie plate pour reprendre un peu notre souffle avant d’attaquer la plus grosse partie.
Etape deux
La deuxième étape est plus raide, on croise 3 gars qui nous demandent si on a bien nos crampons… héhé… non… on devrait ?!
En effet avec des crampons c’est surement plus agréable à certains moment, car ça glisse bien. Il y’a une ligne de vie tout de même pour s’aider donc ça passe.
En haut du col on a une impressionnante vue sur le glacier et la vallée en dessus. Il va falloir qu’on marche dessus pour rejoindre le petit village de Dzongla.
La descente
La descente nous a paru une éternité, on en voyait pas le bout ! La première partie, sur le glacier, il faut bien suivre les bâtons rouges, sinon on mets le pied dans une petite crevasse.
Après 1h dans un paysage de terre et de roche, on découvre le micro village de Dzongla. On s’arrête à « Maison Sherpa », on prend la chambre (gratuite si on mange sur place), on s’assoit sur le lit… et on s’endort, sac sur le dos !
Autour du poêle, on discute avec un anglais qui fait le même trajet que nous mais plus doucement, car il doit avoir 65 ans… et a des problèmes de coeur ! On papote, on discute du cours du Snickers.
Le lodge fonctionnant au solaire, on a pas d’électricité h24. De toute façon, on ne fera pas de vieux os ce soir !
Jour 10 – Gorak shep
Dragnag : 4700 m
Lobuche : 4910 m
Gorak shep : 5175 m
475 D+ / 130 D-
Temps : 4h (avec une pause dej d’1h à Lobuche)
Départ à 7h45 pour monter sur Gorak Shep en prévision d’y passer 2 jours pour monter sur Kala Patthar et le Camp de Base de l’Everest.
Gorak, c’est le nom des corbeaux que vous verrez le long du trek.
Le sentier qui va nous amener à Lobuche longe la montagne en surplombant la vallée et les glaciers. Une fois la première montagne passée, on voit des hélicoptères passer toutes les 10 mn (touriste, matériel, rapatriement…), un vrai ballet.
Notre trajet sur le Trek des 3 cols, croise maintenant celui du trek de l’Everest Base Camp (EBC Trek), on commence donc à voir un peu plus de monde. On parle de 8 ou 10 personnes en plus, hein, mais comparé à notre solitude depuis le début, ça fait beaucoup de monde !
Petite bifurcation au mémorial pour les disparus de l’Everest. Ca me tenait à coeur d’y aller, pour se rendre compte à quel point l’alpinisme ou la simple rando en haut montagne n’est pas une partie de plaisir. Je me rends compte que beaucoup d’alpiniste disparaissent sur la décente du sommet (fatigue, manque d’oxygène…).
Après 2h30 de marche, on s’arrête à Lobuche pour manger un morceau au Peak XV. Il reste un bon bout de chemin à faire encore.
1h avant d’arriver, la neige commence à tomber, on est dans les nuages et il y’a encore le petit col de Lobuche à passer. Il est pas hyper haut, mais il est raid, et on en avait pas envie !
Le col passé, on se retrouve sur le glacier, au milieu des rochers, avec la neige et le brouillard, c’est vraiment pas simple. À chaque crête on pense que c’est fini… et non… ça va durer 1h, ça n’a pas été la partie la plus marrante du trek.
On arrive enfin
On arrive enfin à Gorak Shep, le dernier point de vie du coin. On s’arrête au premier lodge, l’Hymalayan, qui est (après avoir regardé les 2 autres), celui le plus accueillant, même si sommaire.
On se pose dans la chambre, je m’endors, et je me fais réveiller par de la neige qui me tombe dessus… je n’avais pas vu que la vitre était cassée et qu’il neigeait dans la chambre… On change de chambre, au rez-de-chaussée, ça fera l’affaire.
Si vous pouvez, le bon plan et de choisir la chambre la plus au-dessus ou à côté de la pièce de vie, car il y’a le poêle qui chauffe la pièce.
Jour 11 – Kala Patthar et EBC
Gorak shep : 5175 m
Kala Patthar : 5648 m
Camp de base Everest : 5364 m
540 D+ / 540 D-
Temps : 6h
Kala Patthar
Départ à 5h30 pour aller apprécier le lever de soleil au sommet du Kala Patthar (partir à 5h serait même mieux). Il y’a 500 m à grimper, ça va nous réveiller !
Évidemment, à cette heure là et cette altitude… on est à -30° ! Les doigts regèlent, mais ça passera plus facilement qu’à Renjo !
Arrivé en haut du Kala Patthar, les lueurs des premiers rayons de soleil viennent caresser le haut des montagnes et de l’Everest. On domine tout le coin, c’est plutôt agréable !
On n’y reste pas faire une partie de belote, donc on reprend le chemin inverse 30 mn plus tard pour rejoindre le chemin de l’Everest Base Camp. Normalement, il y aurait un raccourci, mais on ne l’a pas trouvé. Les hélicoptères continuent de faire visiter le coin au touristes fortunés qui veulent juste le voir, sans s’y arrêter…
J’ai un peu de mal avec leur concept de « protégeons nos montagnes » et au final, « open bar sur les hélicos » !
Bref, on revient vers Gorak Shep pour récupérer le chemin pour le camp de base. Je voyais ça plus près car au final on fait une belle marche d’1h30.
Camp de Base de l’Everest
Le Camp de base n’est pas encore entièrement équipé. Seulement quelques tentes par ci par là. Les Sherpas et les yacks sont justement en train de monter les équipements. On les croise avec des planches, de la nourriture, du gaz… tout s’agite pour l’ouverture de la saison dans une semaine.
On finira la journée au lodge avec du Milk tea et du saucisson. Il est midi, on a fait nos 10 000 pas !
Jour 12 – Lobuche
Gorak shep : 5175 m
Lobuche : 4910 m
265 D-
Temps : 2h
On décolle de Gorak Shep et sur le chemin, on croise une foule de gens. Ça semble être des vagues tous les 2 jours (un jour il y a foule, l’autre c’est vide).
Une rumeur de tempête de neige cours depuis 2 ou 3 jours, jusqu’à maintenant on a toujours eu 24h d’avance sur la neige, on espère qu’on ira plus vite que la tempête.
On redescend tranquillement sur Lobuche pour y passer la journée et la nuit. On s’arrête au New EBC qui est clairement le meilleur du coin. Tenu par une femme, le lodge est top, elle est adorable, bref c’est parfait pour se reposer avant le dernier col demain matin : Kongma, que l’on peut voir depuis le lodge (c’est la première fois que l’on peut voir d’en bas, le col qu’on va faire).
Jour 13 – Tengboche
Lobuche : 4910 m
Tengboche : 3867 m
240 D+ / 1300 D-
Temps : 7h30
Au réveil, rien ne se passe comme prévu… vers 5h, j’entends dans la chambre d’à coté… « Hôpital, oxygène, hélicoptère… », ça commence mal…
On se lève pour le petit-déjeuner et on voit par la fenêtre que le temps est vraiment pas bon : nuage, neige, mauvaise visibilité…
En descendant, on voit le malaisien qui était dans la chambre d’à côté sous des couvertures, ça s’agite… il est à 35% d’oxygène. C’est pas bon du tout.
Les hélicos ne peuvent pas venir à cause du temps. Il y’a une tempête de neige qui sévit. Elle nous a rattrapé…
Quelqu’un trouve de l’oxygène pour le gars, il va remonter péniblement à 50% et la patronne du lodge le secoue toutes les 2mn pour qu’il respire, sont corps en a perdu le réflexe.
On apprendra le lendemain qu’un Tchèque de 68 ans est mort la veille à Gorak Shep dans les mêmes conditions…
Ne soyons pas inconscient
Avec Léo, on se regarde, on regarde le col qu’on ne voit plus, on se tâte… ne pas faire le 3e et dernier col serait dommage et en même temps ça semble risqué. On a pas de guide, pas de porteur, le sentier la haut n’est visiblement pas bien indiqué contrairement à Cho la Pass. Donc on a toutes les chances de se perdre, d’avoir froid et en plus d’arriver en haut et ne pas avoir de visibilité sur la vallée.
On prend la décision la plus sécurisante, on va couper par en bas et tant pis pour ce col.
On aura eu raison, car tout au long de la descente, le sommet sera dans les nuages.
Dingboche est notre objectif aujourd’hui.
À la conquête de Dingboche
On traverse les plaines vierges, c’est calme, reposant et le fait que ça descende doucement et vachement agréable. On arrive en surplombant le village, c’est très joli. Comme on est arrivé assez tôt finalement, on décide de continuer jusqu’à Shomare.
Shomare est très mignon comme village. On en a encore dans les jambes, donc on décide de pousser finalement jusqu’à… Tengboche !
Le chemin surplombe la rivière qui est magnifique avec ses couleurs turquoise et rouge. On traverse de petits villages d’agriculteur avec tous ces petits champs cerclé de pierre.
La neige commence à tomber, il nous reste encore 30 mn. Ça s’assombrit, il fait froid, on marche en plein brouillard et on en a plein les pattes. Bien content d’arriver !
Le lodge principal, Tashi Deleck, est immense. Il y’a la pièce principale plus un petit magasin de pâtisserie.
- Nuit au lodge : 500 Rs
- Snickers : 300 Rs
Jour 14 – Namche
Tengboche : 3867 m
Namche : 3440 m
330 D+ / 760 D-
Temps : 4h
On se réveil avec le soleil et 3 cm de neige dehors, autant dire que le paysage est magnifique !
Pile à ce moment, le monastère ferme (il ouvre toutes les 2h), mais on peut le voir de l’extérieur avec ses super couleurs et la neige, c’est magnifique.
La descente vers Namche se fait assez facilement, même si le premier tronçon est une bonne descente qui tire sur les mollets. On a commencé avec les doudoune et la neige et on finira en tee-shirt tellement la température change vite.
En arrivant à Namche, on prend un lodge qui fait de la… raclette ! Bon, on paye cher pour ce que c’est… le fromage est assez fade, pas de viande, que des légumes cuits. Sacrés touristes…
Jour 15 – Surke
Namche : 3440 m
Surke : 3440 m
330 D+ / 1460 D-
Temps : 8h
Pour finir le Trek des 3 Cols, on a décidé de ne pas rentrer avec l’avion, mais de prendre une jeep de Bupsa jusqu’à Katmandou. On ne le sait pas encore, mais ça va être une sacrée aventure…
On doit donc faire en une journée, ce que l’on a fait en 2 jours à l’aller. Soit 20km, mais en descendant et surtout, arriver avant la nuit.
On repasse par tous les petits villages d’il y’a 10 jours, ça a une saveur différente, presque familiale. Un petit thé à Tok tok, où l’on voit passer une bonne quinzaine de caravanes de mules !
On mange à Phakding, où la patronne fabrique ses Momo sous nos yeux (et ils sont très bons !), puis on s’arrête au bout du village faire un foot avec les gamins. On a pas été bon, on dira que c’était la fatigue…
On file à Surke
Jusqu’à Chaurikharka, ça va, le sentier se tient, les villages sont sympa. Après ce village, ça devient très très rural… on passera le reste de la journée à marche dans un mélange de bouse et boue… surement bon pour la peau des pieds…
En arrivant à Surke vers 16h30, on est bien content. Il restera encore demain, à passer le col Chutok, puis ça sera la jeep.
Surke est un petit village très mignon, perdu au creux de la montagne. Faut pas avoir oublié le pain en rentrant…
On dormira à l’Everest Trail Lodge. Sympa, simple et efficace.
Jour 15 – Surke vers Tham Dada puis Salleri
Surke : 3440 m
Thame Dada : 2900 m
Salleri : 2362 m
790 D+ / 170 D-
Temps : 11h
Bon, là, clairement… on est sur le pire trajet que j’ai jamais fait de ma vie… même les chauffards en Indonésie ou les Tuk tuk de l’enfer au Sri Lanka c’est rien à côté de ça. !
On part assez tôt de Surke car la route est plus ou moins simple à comprendre. On se prend d’entrée de jeu les 600m du col de Chutok, puis on marche le long de la montagne.
On sait qu’ils sont en train de détruire la montagne pour construire une route pour les 4×4… donc on ne sait pas trop par où on doit passer. Et en effet, on voit au loin les grosses explosions à la dynamite pour déchiqueter la montagne.
En discutant avec les habitants des villages que l’on croise, ils sont contents de cette route, ça va amener plus de touriste. Ça sera malheureusement la fin de leur tranquillité, mais on ne peut que les comprendre de vouloir avoir accès à la route, à la modernité, au tourisme et donc à l’argent. Rien est dit d’ailleurs qu’ils ne raseront pas leur maison pour faire la route…
Les 2 chemins
On avance donc, en sachant qu’il y’a 2 chemins, un qui monte, qui rallonge mais qui fait passer au-dessus du chantier, et un autre, où normalement le chantier devrait se trouver. On croise un gars qui nous dit qu’on peu passer vers le chantier… sachant qu’ils font tout exploser, on est moyen chaud, mais lui il y va. Alors on le suit.
Et en effet… le mini chemin s’arrête, car plus de montagne, mais en escaladant un peu (facile avec les sacs…), on passe à travers les mecs qui piochent la montagne… hallucinant.
On s’arrête un peu plus haut pour manger, dans une des dernières habitations debout (l’endroit s’appelle ou s’appelait Thame Dada). La montagne ayant disparue, il ne reste qu’une grosse route boueuse et caillouteuse… et une jeep ! Un type nous demande où on va, on lui dit Bupsa puis Salleri, il nous propose de nous y emmener après le déjeuner.
Fini de manger, on monte dans le 4×4… et là commence le pire trajet du monde.
Thame Dada vers Adderi
Ca bringueballe dans tous les sens, ça serpente, ça secoue. Il faut comprendre qu’on est sur une route qui n’est pas terminée, comme si vous conduisiez dans un chantier en cours.
Arrivé à Adderi après 2h de voiture (soit à encore 4h de Salleri), le chauffeur s’arrête et nous dit « fini ». Comment ça fini ? on est au milieu de nul part ! « Fini, plus de route »… et en effet, 50 m plus loin, un trou béant avec un pont à moitié en cours de construction… la blague !
Mais c’est pas grave, il trouve le premier gamin qui passe, qui a une jeep, il faut juste monter plus haut dans le village pour récupérer la route. On suit notre nouveau chauffeur, on monte dans sa jeep et c’est reparti.
Adderi vers Salleri (un cauchemar)
Bon, là, rien allait… le trajet s’est fait de nuit, dans la brume, sous des trombe d’eau, sur un chemin boueux défoncé et en pente (donc torrent d’eau sur la route) avec la même musique en boucle à fond et le mec conduisant à une main, car dans l’autre il y’a le téléphone. On part en travers à 2m du ravin, on patine, on galère. Je cherche des endroits où m’agripper quand on fera des tonneaux dans le ravin, car pour moi je ne vois pas d’autres fins…
Ça sera un enfer comme ça pendant 4h. On arrive à Salleri, épuisé par le stress et la journée…
On prend le premier lodge ouvert et on y passe la nuit.
À savoir, en arrivant à Salleri, booker immédiatement la Jeep pour le lendemain, sinon vous n’en aurez pas.
Jour 15 – Salleri vers Katmandou
Temps : 12h
De bon matin, on va au premier kiosque qui book des Jeep, et on comprend rapidement qu’il n’y en a plus, tout a été réservé la veille. Il faut attendre demain… moyen cool.
En insistant un peu auprès d’un mec qui va profiter un peu de la situation, on arrive à avoir une Jeep à 15 000 rs, soit 100€ (puis 10 000 Rs (68€) avec l’aide de notre lodge qui lui demande d’arrêter de nous arnaquer). En échange, il prendra les auto-stopper sur la route (il en prendra quasiment une dizaine en tout)
Le trajet est très très long, mais le paysage est vraiment chouette.
Fin de journée, ça se complique…
A 30 km de Katmandou, la nuit tombe et je comprends que le mec commence à être inquiet… il n’a plus de phare. Et là bas, les lampadaires n’existent pas vraiment… donc on est là, à 8 dans la Jeep, à rouler dans le noir, phare éteint.
Il essaie de coller aux autres voitures pour bénéficier de leurs lumières et autre technique, faire marcher les clignotants (un coup à droite et un coup à gauche) pour faire de la lumière… sympa !
On s’arrête finalement à un gros carrefour, qui semble être le point des Jeeps ! Et là on se retrouve au milieu de la circulation, à récupérer nos backpacks avec une horde de taxi qui nous sautent dessus.
On finira dans un petit hôtel dans le super quartier de Thamel !
À refaire, je prendrai clairement l’avion (100€ plus cher, mais 47h plus rapide). Les 2 derniers jours n’ont pas été agréables du tout et faire autant de Jeep avec autant de mauvaises conditions, c’est pas cool. Ça fera clairement des souvenirs et des choses à raconter, mais sur le moment c’était l’enfer.
Conclusion sur le Trek des 3 cols
Ce trek des 3 cols est clairement le plus beau que j’ai fait, peut-être parce que le plus douloureux et que je fais un bilan difficulté/beauté. Dans les Rocheuses au Canada, c’était magnifique, complètement sauvage, les paysages incroyables, mais au Népal, peut-être ce côté difficile d’accès, peu touristique, l’Everest… bref, ça ne s’explique pas.
Il n’y a pas besoin d’être un athlète de haut niveau ou un alpiniste pour faire ce trek. Une bonne condition physique et de bons gants (haha…).
Le trek du Camp de Base est plus simple et plus accessible à tous.
Avec ou sans guide ?
Le fait d’avoir fait le trek sans guide et sans porteur était un choix, non pas économique, mais pas souci de vouloir le faire à 2. Certains diront qu’on ne contribue pas au commerce local, le débat est ouvert, mais je pense que tout le monde ne se déplace pas en taxi en France…
Ca se fait très facilement sans. L’application Maps Me, quelques renseignements avant, puis les sentiers sont assez souvent visibles.
L’avantage du guide par contre, s’il est anglo ou francophone, c’est qu’il vous permettra d’en savoir plus sur la région, de lui poser des questions, etc.
Au tout début de la saison, il n’y a pas grand monde dans les villages, donc peu de rencontre avec les locaux hormis dans les lodges, peu de monde sur les sentier aussi et ça c’est très agréable !
Bref, si on aime les trek en haute montagne, le trek des 3 cols au Népal est juste incroyable !
EBC or not EBC
Ne pas passer par le Camp de Base de l’Everest (EBC) serait une erreur à mon avis (sauf si vous êtes pris par le temps), car il n’est pas si loin du tracé du trek et à moins de revenir dans la région plus tard, on a peu d’occasion d’y revenir.
Timing
Il faut compter 14 jours pour terminer le trek (Lukla à Lukla). On a choisi de prendre 2 jours d’acclimatation pour que notre corps ne nous lâche pas. Je conseille fortement de faire la première acclimatation à Namche, même si votre corps vous donne l’impression d’être ok, le lendemain vous risquez de le payer.
Les villages se rejoignent facilement dans la journée (entre 4h et 8h de marche par jour) et vous trouverez toujours un truc ouvert pour dormir.
Rentrer sur Katmandou
Comme dit dans l’article précédent, à refaire je prendrais l’avion pour rentrer. C’est une expérience aussi, avec l’incapacité de savoir si vous aurez votre avion le jour souhaité, mais vu la galère que sont les Jeep…